Sorti en janvier, le dernier album du groupe de rock californien Weezer, Ok human, est un petit joyau. Subtile et inattendu. Avec le confinement, le groupe est revenu à un vieux projet oublié, une douzaine de chansons composées au piano pour renouer à une période où « les humains comptaient vraiment », « quand le sombre contrôle de la technologie n’existait pas », expliquent-ils en exergue.
A la suite de Rivers Cuomo, les musiciens ont repris leurs instruments et se sont replongés dans les années 60 et 70. A contre courant ds tendances actuelles, ils ont laissé de côté les nouvelles technologies, vous ne trouverez pas trace d’une guitare électrique, et ils se sont adjoint un orchestre 38 instrumentistes pour « retourner aux 18e et 19e siècles ».

Le résultat est absolument magnifique. Un ensemble de titres dans la plus pure tradition de la pop orchestrale qui s’enchaînent jusqu’à donner l’impression qu’il s’agit au fond d’une seule et même œuvre. L’album commence par quelques accords de mellotron qui ne sont pas sans rappeler le temps des Beatles, omniprésents dans l’album, et franchement, on aime. On est très très loin de la séquence couplet, refrain, tant les mélodies, ciselées, comportent de variations. Musicalement, c’est à la fois très abouti et très maitrisé, plein d’humour quand les paroles se font l’écho de nos mélodrames et mélancolique, bourré de clins d’oeil. L’orchestration, notamment les cordes tout en délicatesse, soutient magnifiquement les différents thèmes musicaux. Pour les musiciens je ne sais pas, mais à l’audition, c’est juste prenant. A la fois doux et puissant, émouvant et fort, très énergisant, je crois que j’aime tous les titres de All My Favorites Songs, à Playing my piano, Bird With a Broken Wing ou encore Grapes of Warth…
Seul défaut, le disque ne dure que 30 petites minutes. Du coup… on l’écoute en boucle…
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