Ciné/Le garçon qui dompta le vent

« Dieu est comme le vent. Il touche tout ce qui existe ».

Malawi, 2001. Alors que les Etats-Unis font face à l’attaque terroriste qui détruira les deux tours du World Trade Centre, des pluies torrentielles se déversent sur le pays, le plus pauvre d’Afrique d’Afrique ; elles anéantissent les récoltes. Face à la famine qui menace, les aides nationales et internationales seront inexistantes. Commence alors une lutte pour la survie du clan.

Au moment où la catastrophe éclate, William, 14 ans, entre au collège. Rapidement, ses parents, à court de moyens, ne peuvent continuer à financer ses études. Il est contraint d’abandonner l’école pour aider sa famille à survivre. Cependant, grâce à la complicité d’un professeur, il va pouvoir fréquenter la bibliothèque. Incroyablement déterminé, il va tout mettre en oeuvre pour sauver sa famille.

L’histoire est magnifique. Les images signées Dick Pope, qui déclinent les ocres à l’infini, sont superbes et font entrer dans la beauté des paysages africains. Le film, construit sur un rythme lent, initie à la vie de ces fermiers du Malawi, qui se battent avec courage. Au fur et à mesure, on pénètre avec angoisse dans la spirale qui conduit au désespoir, à la révolte, impuissants face aux caprices d’une terre que l’abattage des arbres a rendu plus aride, plus perméable aux aléas climatiques.

Les personnages ont tous une très belle épaisseur humaine et tout sonne très juste. Comment ne pas accorder une mention spéciale à la mère, cette femme forte qui jouera un rôle déterminant ?

Ce drame poignant de Chiwetel Ejiofor – qui joue le personnage du père – produit par Netfilx en 2019, est d’autant plus bouleversant qu’il est inspiré d’une histoire vraie. « J’ai essayé et je l’ai fait », dira William Kamkwamba le véritable protagoniste de l’histoire. Finalement, c’est une très belle leçon de vie et d’espérance que dessine ce jeune garçon.

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